texte Agnès Desarthe / mise en scène Élise Vigier

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NOTES D’INTENTION

Tout est parti de ma lecture des Nouvelles fantastiques d’Anaïs Nin, traduites par Agnès Desarthe et publiées sous le titre L’intemporalité perdue.
Anaïs Nin au miroir est un spectacle sur la rencontre, sur cet espace « à l’entre-moi, à l’entre nous », ce qui se crée entre un acteur, une actrice et l’auteure qu’il ou elle travaille, ce qui se crée entre les êtres dans la brièveté et l’éphémère d’une rencontre, d’un instant.
Ce qui s’écrit entre les mots, entre deux époques, le moment où Anaïs Nin écrit ces nouvelles et notre temps à nous aujourd’hui.
Ici Anaïs Nin est un miroir, une terre d’accueil, un espace où l’autre se cherche.
Il n’y a pas de biopic, pas de connaissance absolue et définitive, juste une rencontre à un instant donné qui est déjà entrain de s’envoler. A l’image de la première nouvelle et d’une des obsessions que l’on retrouve dans toute son œuvre, saisir le mouvement, la non fixité, l’eau , le fleuve, le sang, la vie en essayant de ne jamais l’épingler et de la laisser mouvante.
Mais ce n’est pas si simple de laisser l’amour ou le désir en mouvement, laissez la vie en vie. Lui laisser sa part d’inexplicable.
Cette histoire se passe dans un théâtre « où l’on voit des choses que l’on a jamais vu ailleurs », un lieu où le magique a le droit de se produire, un lieu où le désir fait parti du travail.
Anaïs Nin met en jeu une façon toute particulière de percevoir la réalité, d’être dedans et dehors en même temps, elle vit le quotidien, elle vit sa vie dans tous ses instants quotidiens et elle écrit sur l’expérience qu’elle vit. L’amour de l’expérience, le déplacement que cela produit.
Anaïs Nin dit Je parle de petites choses, parce que les grandes sont autant de précipices.
Dans le moment que nous vivons où nous sommes assaillis et assommés de terribles nouvelles j’avais envie d’expérimenter cela, parler sur un plateau des petites choses comme autant de reflets des grandes. Chacune de ces nouvelles contient un élément fantastique, surréaliste, magique; un décollement de la réalité s’opère devant nous.
La réalité est-elle enfermée dans ce qu’on nous dit d’elle ? Anaïs Nin dans ses nouvelles et dans ses journaux (que j’ai lu dans un second temps et qui on fait partie aussi de la matière à partir de laquelle le spectacle s’est écrit) arrive à saisir la réalité dans sa multiplicité : son époque, sa subjectivité, son quotidien et son fantastique. Observons, écoutons, il se passe sans cesse des choses étranges.
Dans ces nouvelles, qu’elle écrit à vingt-cinq ans, son enfance et ses parents artistes sont très présents, bien réels et pourtant déjà transformés en figures de conte.
Cela m’a beaucoup intéressé de voir comment Anaïs Nin met en scène et en écriture son enfance.
Elle cherche dans le quotidien ce qui le rend magique.
L’enfance est le berceau de l’imaginaire, on nait avec l’imaginaire, l’inconscient, le non savoir, et comment garder cet espace de jeu ? C’est une question qui se pose. Dans son journal d’enfance elle dit cela « Mes curiosités sont immenses », pour moi c’est cela la part d’enfance, maintenir la curiosité et l’immensité.
Pour écrire le texte et le spectacle avec Agnès Desarthe nous nous sommes dit qu’il n’y aurait pas une Anaïs Nin, il y en aurait plein, les acteurs et actrices en seraient les multiples reflets.

Élise Vigier
 

DISTRIBUTION

Texte Agnès Desarthe
Librement adapté de L’intemporalité perdue et autres nouvelles d’Anaïs Nin
Mise en scène Élise Vigier
Une pièce pour 8 comédien·ne·s Ludmilla Dabo, William Edimo ,Nicolas Giret-Famin, Louise Hakim, Dea Liane, Makita Samba, Nantené Traoré, Élise Vigier
Et un musicien Marc Sens
À l’image Marc Bertin (le Père), Marie Cariès (la Mère), Hannarick Dabo (la mère de Ludmilla), Ôma Desarthe (Anaïs ado), Mia Saldanha (Anaïs enfant) Marcial Di Fonzo Bo, Luis Saldanha, Wandrille Sauvage, Philippe Sicot, Steven Tulmets, Flavien Beaudron, Stephen Bouteiller (les soldats) Claude Thomas, Patrick Demiere, Gérard Lange (les hommes du bal)
Les musiciens à l’image : Louison Audouard, Appolinaire Bertrand-Martembault, Julio De Siqueira, Johan Godard, Léo Zerbib 
Assistante à la mise en scène Nanténé Traoré
Scénographie Camille Vallat & Camille Faure
Régie générale et plateau Camille Faure
Images Nicolas Mesdom
Costumes Laure Mahéo
Maquillage – perruques Cécile Kretschmar
Lumières Bruno Marsol
Musiques Manusound & Marc Sens
Régie son Manu Léonard
Conseil en magie Philippe Beau
Stage scénographie Noa Gimenez
Écriture d’un journal fictionnel de création (au fil des répétitions) par Anaïs Allais avec la documentariste Isabelle Mandin

 

PRODUCTION

Production Les Lucioles – Rennes (production déléguée) et La Comédie de Caen – CDN de Normandie
Coproduction Théâtre Dijon Bourgogne – CDN, La Passerelle – Scène nationale de Saint-Brieuc (en cours de montage…)
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Accueil en résidence La Chartreuse – Villeneuve-lez-Avignon, Comédie de Caen – CDN de Normandie
Accueil en coréalisation Théâtre de la Tempête – Paris
Construction décor ateliers de la Comédie de Caen – CDN de Normandie

DOSSIER DE PRESSE


VISUELS

©Christophe Raynaud de Lage


CALENDRIER 

9 au 16 juillet 22 > Festival d’Avignon – Théâtre Benoît XII
 à 18h, samedi 16 à 19h, relâche le 11
11 au 14 octobre 22 > Comédie de Caen – CDN

19 au 22 octobre 22 > Théâtre Dijon Bourgogne – CDN

10 novembre au 11 décembre 22 > Théâtre de la Tempête – Paris / Bachir Tlili remplace Makita Samba les 15 et 23 novembre et les 2, 3 et 9 décembre
8 au 9 mars 23 > La Passerelle – Scène nationale de Saint-Brieuc