ALICE CARRÉ / Cie EIA !

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LA PIÈCE

Brazza – Ouidah – Saint-Denis est une double enquête sur les traces des tirailleurs africains, qu’on a tous par raccourci appelés « sénégalais », engagés aux côtés de la France en 39-45. Melika et Luz partent à la recherche de leurs origines et se retrouvent aux prises avec les zones d’ombre de l’histoire de France. Elles butent sur les oublis des anciens et découvrent l’ambiguïté des archives. Deux quêtes pour révéler ces mémoires coloniales occultées et éclairer notre présent, afin de construire ensemble les récits d’une France plurielle, qui commence à Brazzaville, Ouidah, Thiaroye ou Chasselay.


LA GUERRE DE 39-45 VUE D’AFRIQUE

Entre septembre 1939 et juin 1940, près de 200 000 Africains revêtent l’uniforme et 40 000 sont envoyés en métropole pour vaincre le nazisme. En 1940, après la débâcle et la capitulation de la France, 53 000 hommes du continent sont encore envoyés en métropole, d’autres, nombreux, sont restés sur les fronts africains. De Gaulle fait de Brazzaville la capitale de la France Libre et l’effort de guerre, économique et militaire, gagne tous les pays de l’Afrique-Equatoriale française (Tchad, Libye, Oubangui-Chari, Congo, Gabon…) et le Cameroun : il faut produire du caoutchouc, du bois, des armements… Le tribut est très lourd aussi pour les pays de l’Afrique du Nord, Algérie, Tunisie et Maroc, et les promesses d’Indépendances que la France a fait miroiter a donné lieu aux plus grandes désillusions après la victoire.

Cette histoire n’est pas connue de tous les français et pourtant, elle explique beaucoup de la situation actuelle de la France, de l’Afrique, des rapports entre la France et l’Afrique. Cette histoire n’est pas vraiment connue non plus de tous les jeunes africains, alors que le mythe de De Gaulle leur est pourtant parvenu. La case De Gaulle, une carcasse de tank rouillé posée en pleine rue à Brazzaville, le bar Charles de Gaulle de Yaoundé, la statue démembrée de Leclerc sur la place du gouvernement à Douala : dans chaque pays, les lieux parlent encore de cette guerre.

Comment ce passé nous habite-t-il aujourd’hui ? De quelles histoires sommes-nous porteurs ? Comment le spectacle vivant peut-il s’emparer de cette histoire pour défaire les contre-vérités historiques et proposer une nouvelle construction de la mémoire ? Il s’agit de questionner et déconstruire les mythes de la guerre, celui notamment d’une résistance franco-française qui n’aurait existé que dans les maquis et qui a oublié les résistants de l’ombre.


DISTRIBUTION

Collaboratrice à la mise en scène Marie Demesy
Chorégraphie Ingrid Estarque
Création sonore Pidj Boom
Scénographie Charlotte Gautier Van-Tour
Costumes Anaïs Heureaux 
Lumières Mariam Rency
Regards dramaturgiques Loup Balthazar et Marie Demesy
Régie lumière et générale Madeleine Campa
Assistanat création lumière Marine Florès
Stagiaire lumières Maximilien Chambe
Production Véronique Felenbok et Morgane Janoir
Diffusion Marie Leroy et Victoire Costes
Avec les témoignages d’Armelle Abibou, Yves Abibou, Orchy Nzaba, Malonga Mungabio, M. Balossa
Documentaliste audiovisuelle Marie Termignon
Avec le soutien des historiens Martin Mourre, Armelle Mabon, et le foyer des Anciens Combattants de Brazzaville

PRODUCTION

Production Compagnie Eia !
Coproduction Compagnie Eia !, Centre culturel la Norville, Studio Théâtre de Stains, Théâtre de Choisy-le-Roi, Théâtre la Grange Dimîère de Fresnes, Théâtre Gérard Philipe – Saint-Denis, Théâtre de Brétigny
Soutiens le Bureau des filles, le Théâtre l’Echangeur – Bagnolet, Collectif 12 de Mantes la Jolie, Région Ile de France et DRAC Ile de France, et le Centre national des Ecritures des Arts du spectacle – La Chartreuse.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

Le texte a reçu l’aide à l’écriture de la fondation SACD Beaumarchais en 2019. Texte publié aux éditions chez Esse que


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© Jérémie Lévy


DOSSIER DE PRESSE


CALENDRIER

7 au 26 juillet à 18h25 (relâches les 13 et 20) – 11 • Avignon / Festival d’Avignon