COMPAGNIE LE FESTIN

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LE PROJET

Entreprise Déclinaison en 3 pièces d’entreprise Jacques Jouet Le Marché (2020) Rémi De Vos L’Intérimaire (1995) Georges Perec L’Augmentation (1968)
 
Dire ce qui fut et inventer ce qui sera (mais pas que) Quand parler du « travail » (celui associé systématiquement à Sisyphe, malheureux supplicié à l’éternel labeur), quand parler du travail tient au ventre… Est-ce un goût de l’espace du bureau ou de l’usine, comme un plaisir esthétique (goût qui entraîne vers les photographes Lars Tunbjörk ou Henri Cartier-Bresson, quand il photographie les chaînes chez IBM, en peinture vers Caillebotte ou Courbet – on peignait plus le travail au XIXe siècle qu’au XXIe -) ? Est-ce le seul sens possible à ma lutte pour l’humain, fondement de mon propre labeur ? Est-ce la résolution en acte de la phrase – toujours répétée – de Don Juan : « il faut faire et non pas dire », se déclinant en « je suis ce que je fais », et se faisant fondre « faire » dans « être », et réciproquement ? Est-ce lié à une conscience intime de classe ? Une nécessité toujours de revenir à l’origine ? Le fait est que j’y reviens toujours. Comme je reviens aux élisabéthains ou aux corps torturés des êtres. Revenir à un désir en se demandant toujours ce qui fait maintenant la nécessité absolue de créer : le rire – parler du monde toujours mais enfin en riant, – après des moments éprouvants où harcèlement sexuel flirtait avec folie dans l’épisode Lenz, où fraternité, égalité et liberté étaient avouées en berne dans les épisodes On aura tout et Veillée de l’humanité le goût du jeu, c’est-à-dire cet esprit joueur qui fait construire des systèmes – depuis Embouteillage jusqu’à Roméo et Juliette ; l’équipe resserrée et recréée (retrouver Anne Girouard et Olivier Dutilloy ensemble sur le plateau) ; évidemment la lutte, puisque le théâtre, c’est bien connu, est outil de révolution (je t’aime Révolution tu es ma folie positive, tu es ma poésie active, écrit presque en ces termes Jean Sénac) et bien sûr, on l’a vu, le thème du travail. Ingrédients réunis. Donc recette : pour les deux comédiens auxquels s’adjoindra un troisième, commander un texte à un auteur joueur, un oulipien, ou autre animal amateur de mots, et penseur du monde ; commander un texte dont le cadre sera l’entreprise – car on gardera l’usine pour l’adaptation prochaine pour le plateau, du roman d’Arno Bertina Des châteaux qui brûlent – ;  et pour s’amuser à construire et attiser le charbon brûlant qu’est l’esprit du programmateur qui cherche toujours à étonner, à ravir le spectateur et l’entraîner dans des aventures ludiques : joindre à cette commande made in 2020, deux pièces à succès (!) L’Augmentation de Perec (made in 1968) et L’Intérimaire (made in 1995). Ainsi on se retrouvera face à un « appareil » composé de trois éléments traitants, par le rire, du travail en entreprise. « Triptyque Entreprise ». Ou comment être de son temps, en faisant œuvre de Développement durable par cette incorporation de deux épisodes (joués en « décentralisation » dans un dispositif scénique léger) importants de la vie de la compagnie – importants par ce qu’on a pu vivre avec les spectateurs lors des représentations – et en faisant œuvre de création par cette écriture du moment, interrogation du travail et du secteur tertiaire, posée à l’aune de deux textes qui ont aujourd’hui respectivement et respectueusement 50 ans et 20 ans. Et finalement jouer en inventant des déclinaisons.
 

ANNE-LAURE LIÉGEOIS

Metteuse en scène de théâtre, Anne-Laure Liégeois signe aussi la scénographie et les costumes de la plupart de ses spectacles. Elle s’intéresse particulièrement dans ses créations au thème du pouvoir et du jeu des corps. Elle tisse dans chaque spectacle un lien privilégié avec la peinture et le cinéma.

En 1992, elle traduit Le Festin de Thyeste de Sénèque en conclusion de ses études de Lettres Anciennes et l’adapte pour la scène. Puis elle crée Le Fils de Christian Rullier, forme spectaculaire avec 50 comédiens se jouant dans des lieux industriels désaffectés. C’est son premier spectacle déambulatoire. Embouteillage (2000), spectacle de route pour 27 auteurs, 50 acteurs et 35 voitures, ou Ça (2005), vaste dispositif pour plaine et clairière conçu sur le principe de La Ronde de Schnitzler, illustreront son goût pour ce type d’expériences théâtrales.

En 2003, elle est nommée à la direction du Centre Dramatique National d’Auvergne qu’elle quitte en 2011 à la fin de ses trois mandats. Elle reprend alors son activité en dirigeant la compagnie Le Festin.

Ses mises en scène font autant appel à des textes contemporains (Patrick Kermann, Pierre Notte, Rémi De Vos, Noelle Revaz, Roland Dubillard, Georges Perec….) qu’à ceux d’auteurs du Répertoire : Molière (Don Juan), Euripide (Electre), Marivaux (La Dispute), Sénèque (Médée), Christopher Marlowe (Edouard II), John Webster (La Duchesse de Malfi)…. Son travail d’écriture pour la scène l’associe régulièrement à des équipes d’auteurs qu’elle inclut dans des formes composites (Ça, Embouteillage, Karaoké, Les Rencontres de Hérisson 2007-2011).

Entre 2010 et 2013, elle crée à La Comédie Française, Burn Baby Burn de Carine Lacroix, Le bruit des os qui craquent de Suzanne Lebeau, Une Puce, Epargnez-la de Naomi Wallace (entrée au Répertoire), La Place Royale de Corneille.

Elle a traduit pour les jouer : Sénèque, Euripide, Marlowe, Webster, Lenz.

Elle a mis en scène, avec le Centre lyrique Clermont-Auvergne, Le Téléphone de Menotti, Le secret de Suzanne de Wolf-Ferrari, Rita de Donizetti, Un mari à la porte d’Offenbach et Acis and Galathea de Haendel. Avec Musiques Nouvelles et le Manège-Mons La Toute Petite Tétralogie, livret de Michel Jamsin et commande à quatre compositeurs : Jean-Paul Dessy, Stéphane Collin, Raoul Lay et Pascal Charpentier. Elle a souvent fait participer à ses mises en scène des chanteurs et des musiciens.

En 2014, elle crée Macbeth de Shakespeare. En 2015, elle monte Les Époux de David Lescot et reprend The Great Disaster de Patrick Kermann. L’année suivante elle adapte et met en scène Don Quichotte d’après Cervantès. À l’occasion du Festival d’Avignon 2017, elle propose avec Christiane Taubira le feuilleton On Aura Tout au jardin Ceccano avec des amateurs locaux et des élèves du Conservatoire National Supérieure d’Art Dramatique (CNSAD). La même année elle s’associe à la troupe circassienne historique Pagnozzo au cours d’une expérience inédite de création : J’accrocherai sur mon front un as de coeur. En 2018, elle adapte Les Soldats de Lenz (adaptation parue aux éditions esse que) et Lenz de Büchner et met en scène La veillée de l’humanité à Chaillot – Théâtre national de la danse. En 2019, elle crée Roméo et Juliette de Shakespeare en français, darija et arabe classique pour une troupe franco-marocaine à Marrakech.

Anne-Laure Liégeois est artiste associée à la Maison de la Culture d’Amiens, au Cratère Scène nationale d’Alès et aux Trois Théâtres – Scène conventionnée de Chatellerault.


PRODUCTION-DISTRIBUTION

Mise en scène Anne-Laure Liégeois
Avec Jérôme Bidaux, Olivier Dutilloy, Anne Girouard
Collaboration à la scénographie Anne-Laure Jullian de la Fuente, François Corbal
Création lumière Guillaume Tesson
Costumes Séverine Thiébault
Vidéo des intermèdes Grégory Hiétin
Assistanat à la mise en scène Camille Kolski
Régie lumière et régie son Patrice Lechevallier
Régie plateau Astrid Rossignol

Administration, diffusion Mathilde Priolet
Chargée de production Marguerite de Hillerin


DOSSIER DE PRESSE


PHOTO

 

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VIDÉO

 


CALENDRIER

L’Augmentation : 1er > 5 février au Théâtre 14 à Paris