Gaël Leiblang / Thibault Amorfini
LA PIÈCE
Tu seras un homme papa est une histoire vraie. Celle d’une rencontre fulgurante entre un père et son fils. D’un côté, un homme qui va livrer son plus grand combat, le plus intime. De l’autre, un nouveau-né qui va traverser la vie à la vitesse de l’éclair : 13 jours de vie, d’incertitudes, d’espoirs, de tendresse et de larmes.
C’est aussi l’histoire d’une famille emportée dans une épreuve physique et émotionnelle que personne ne voudrait avoir à traverser. Sur scène, Gaël Leiblang nous plonge dans le journal de bord d’un père qui se bat pour trouver le chemin de la résilience et tente de raconter l’indicible expérience humaine, souvent taboue, qu’est la perte d’un enfant.
Avec pudeur, tout en filant la métaphore de l’épreuve sportive – rappelons que l’auteur est un ancien journaliste sportif et réalisateur de documentaires sur les légendes du sport – Gaël Leiblang nous donne à voir par éclats fragmentés, à l’image de ces moments de vie qui nous marquent à jamais, ce qu’est un corps embarqué dans cette course folle pour se surpasser et rester, malgré tout, en vie.
La performance tient aussi du jeu, Gaël Leiblang ayant fait le choix, accompagné par le metteur en scène Thibault Amorfini, d’incarner le protagoniste principal et de mouiller le maillot. Il monte une nouvelle fois sur les planches à Avignon, comme on monterait sur un ring, afin de raconter son histoire et surtout celle de son fils, Roman.
NOTE D’INTENTION
« En 2014, est né Roman, notre premier fils et troisième enfant. Né avec un syndrome grave, nous l’avons accompagné dans une unité de soins palliatifs avec amour et bienveillance, pendant les 13 jours de sa courte existence. Alors que la vie de notre fils nous échappait, j’ai instinctivement pensé au théâtre. Cette expérience, terriblement dure, m’a donné envie d’écrire. Raconter ces quelques jours sur terre, cette courte vie. J’ai donc commencé l’écriture en 2015, davantage dans un souci de garder une trace du déroulé des événements et d’une multitude de détails, que dans une optique de récit pure. Puis le texte s’est affiné, allégé. J’ai réussi à prendre la bonne distance par rapport à ce drame tabou dans la société. La naissance d’une petite fille en 2016, un souffle de vie, m’a permis d’aller encore plus loin dans le récit, de flirter avec l’imaginaire et d’ajouter une dose d’onirisme. Un long travail de préparation et d’engagement a permis, petit à petit, que ce projet théâtral prenne forme. »
Gaël Leiblang
« Le texte de Gaël, dès sa première version, est arrivé sans prévenir, bouleversant, fragmenté, poétique. C’est une expérience unique que de porter à la scène un événement tragique avec l’un des protagonistes. À travers l’expérience de son deuil, se cachait sa pulsion de vie. Se réparer au fil des années par la représentation théâtrale, non pas seulement pour témoigner, mais pour partager avec le public et rompre avec ce tabou : la mort d’un enfant. Après une centaine de représentations, ce spectacle a changé de sens, les représentations ont été le processus de résilience de Gaël. Aujourd’hui, il n’est plus seulement le protagoniste de sa propre histoire mais il est devenu le passeur de ce tabou universel. »
Thibault Armorfini
PRODUCTION-DISTRIBUTION
Mise en scène Thibault Amorfini
Lumières Boris Van Overtveldt
Son Cédric Soubiron
Chorégraphie Aurélie Mouilhade
Production Gab Gab Productions
DOSSIER

© Véronique Fel