Compagnie (S)-Vrai / Jana Klein & Stéphane Schoukroun
La pièce
Dans ce western urbain au milieu de la cité, une femme prend la parole pour s’affranchir du regard masculin et inventer sa propre épopée : celle d’une fille qui voulait être Clint Eastwood et qui rencontre Calamity Jane.
Cette forme nomade et immersive pour une interprète, un vélo et un public sous casque nous plonge dans une épopée urbaine où les héros se perdent et les héroïnes se réinventent. Au milieu de la cité, une femme convoque des paysages sonores et des voix pour modifier l’espace et ouvrir sur d’autres possibles.
Un spectacle issu d’une enquête sur la place des femmes dans l’espace public, auprès d’associations et de témoins de tout âge.
NOTE D’INTENTION : traverser l’espace / prendre sa place
“Man’s got to know his limitations.” — Clint Eastwood/Inspecteur Harry dans Magnum Force, 1973
L la nuit part du désir de raconter une prise de parole et d’espace, de questionner les mécanismes qui font disparaître les épopées féminines, notamment dans les quartiers populaires, pour les faire émerger et en inventer de nouvelles.
Nous menons régulièrement des ateliers d’écriture scénaristique et de jeu avec des adolescent·e·s en banlieue parisienne. Nous avons constaté le degré d’attachement à une narration centrée autour d’une figure masculine et la réticence d’identification avec des héroïnes, notamment au cinéma et dans les séries télé.
Le projet d’écriture de L la nuit part de ce constat pour creuser le rapport que les femmes de tout âge et horizon entretiennent avec la possibilité de prendre le centre du récit et de l’espace.
Mené notamment en résidence à Gonesse et Garges-lès-Gonesse, ce projet a agi comme révélateur de nos projections conscientes et inconscientes, de la persistance des motifs et images du féminin, sur la façon dont une femme intègre le regard masculin et s’en fait porte-parole malgré elle, et sur la façon dont elle peut décider de s’en affranchir.
C’est une enquête sur des trajectoires de femmes, sur des figures féminines dans la ville, sur la solitude et la solidarité dans l’espace urbain, sur la façon dont une femme se construit et se déconstruit à différents âges dans le regard des hommes.
C’est une fouille pour des contre-espaces insoupçonnés.
PRODUCTION-DISTRIBUTION
Production : Compagnie (S)-Vrai
Coproduction : 12 bars en scène (Festival Tournée Générale), Toit et Joie – Poste Habitat
Soutiens : Région Île-de-France – aide à la diffusion, Ville de Gonesse
Accueil en résidence : Toit et Joie – La Poste Habitat à Garges-lès-Gonesse, Centres culturels et sociaux des villes de Gonesse et Garges-lès-Gonesse
DOSSIER DE PRESSE

© Lucie Jean