Centre dramatique national de Tours
direction Jacques Vincey

www.cdntours.fr

 


LE THÉÂTRE OLYMPIA

« Je souhaite inscrire mon parcours d’artiste dans un projet plus large, qui s’enracine dans un territoire et s’envisage dans la durée.
Le Théâtre Olympia doit être le centre d’une effervescence artistique et culturelle qui contribuera à l’élargissement de son public et confortera son rayonnement national.
Pour cela, je permettrai à une nouvelle génération de créateurs et de spectateurs de s’engouffrer dans cette fabrique de théâtre et de recomposer son identité. Je veillerai à entretenir et construire les passerelles entre créateurs et spectateurs dans le souci constant de les réunir dans une exigence commune. Le CDNT doit être un lieu de partage et d’ouverture favorisant la circulation de points de vue, d’idées et d’émotions. Le métissage des générations et des esthétiques y sera revendiqué comme une composante du processus créatif et comme une source de réflexion féconde et joyeuse.
L’activité du Centre dramatique sera marquée par les créations qui ponctueront chaque saison. La programmation des spectacles accueillis se fera en écho à ces créations, avec la préoccupation de relier les différentes propositions par une architecture souterraine dans laquelle chaque spectateur pourra se frayer son chemin au gré de sa curiosité et de sa sensibilité.
Par l’audace de nos créations, l’éclectisme de la programmation et l’ouverture régulière à des formes conviviales et atypiques, nous veillerons à déplacer les attentes du public pour maintenir son intérêt en alerte.
Mon projet repose sur des valeurs d’ouverture, de partage, de polarisation des talents, de circulation des énergies et de mise en réseau des moyens.
Le T° sera une maison « habitée » par des artistes.
Il sera le cœur d’un foisonnement productif qui irriguera le territoire pour toucher de nouveaux publics.
Il imprimera son battement artistique et culturel à sa ville, son département, sa région.
Il s’imposera sur le territoire national comme un théâtre en phase avec le monde et son époque. »

Jacques Vincey – Directeur du T°


L’ENSEMBLE ARTISTIQUE DU T°

Depuis son arrivée à la direction du centre dramatique en 2014, Jacques Vincey affirme le choix du partage de l’outil de création qu’est le théâtre Olympia avec de jeunes artistes.
Il a ainsi constitué, autour de lui, un ensemble artistique composé des cinq comédien.ne.s du Jeune Théâtre en Région Centre- Val de Loire (dispositif d’insertion professionnelle devenu exemplaire en France), et de deux artistes associés en début de parcours.
Pour les deux prochaines saisons, le Théâtre Olympia accueille non plus deux mais trois nouveaux artistes associés : le binôme Camille Dagen et Emma Depoid (Animal Architecte), et Eddy D’aranjo, tous les trois sortis de l’école du Théâtre national de Strasbourg.
Avant eux Mathilde Delahaye et Vanasay Khamphommala (de 2018 à 2020), Alexis Armengol et Caroline Guiela-Nguyen (en 2014/15 et 2015/16), et Mohamed El Khatib et Bérangère Vantusso (en 2016/17 et 2017/18) ont chacun.e marqué les saisons du T°.
Espace d’échange et de collaboration, l’ensemble artistique conjugue réflexion partagée et trajectoires individuelles. Les créations, les activités de formation, les laboratoires de recherche et de réflexion sont autant d’occasions de renouveler les partenariats artistiques, de confronter les pratiques et les points de vue, de développer les échanges et le croisement des esthétiques, et d’accompagner sur le long terme l’éclosion de voix singulières.


SPECTACLE DES ARTISTES ASSOCIÉ·E·S
CAMILLE DAGEN, EMMA DEPOID & EDDY D’ARANJO AVEC L’ENSEMBLE ARTISTIQUE DU T°

La Vie dure (105 minutes)
8 > 10 novembre et 28 novembre > 2 décembre au CDN de Tours

Note d’intention de Camille d’Agen, Emma Depoid et Eddy D’aranjo
Trous de mémoire par où se faudiler et s’atteindre
Très vite, une question s’impose : celle de la mémoire. Nous partageons tous une mémoire, qui au fil de la vie mais aussi de l’époque, se construit, se déconstruit différemment. Nous perdons des fragments de passé sur le chemin, mais certains demeurent présents tout au long de nos vies : apprentissages fondamentaux, fantômes plus vivants et brûlants à nos coeur que bon nombre de nos contemporains etc. Interroger les gens d’un lieu sur ce qui appartient à leur mémoire, n’est-ce pas une manière de parler du lieu ?
Et, peut-être parce que l’enfance et la vieillesse sont sans doute les deux âges où les souvenirs prennent le plus de place – qu’on soit en train d’en acquérir pour la vie, qu’on les perde ou qu’on les ressasse – ; mais peut-être aussi parce que ce sont deux âges auprès de qui l’on enquête finalement assez peu, à qui l’on donne finalement peu l’espace de se dire ou s’écrire en tant que sujets, nous nous proposons d’aller interroger des enfants et des personnes âgées en leur adressant les mêmes questions.

Dossier de presse

Distribution/Production
conception Camille Dagen, Eddy D’aranjo, Emma Depoid
mise en scène Camille Dagen et Eddy D’aranjo 
en deux parties alternativement dirigées par chacun·e en collaboration dramaturgique avec l’autre
dans une scénographie d’Emma Depoid
avec les comédien·ne·s de l’ensemble artistique du T° Alexandra Blajovici
, Marie Depoorter
, Cécile Feuillet, Romain Gy, Nans Mérieux
création son et régie vidéo Maël Fusillier
création lumière et régie plateau Léa Dhieux
création costumes Emma Depoid
et la collaboration de 5 enfants de 7 ans et 5 personnes âgées de la région de Tours : Eden Dumesmil, Sacha Enain, Agathe Lacroix, Balthazar Jarrigeon-Lucet, Zinga Zarra-Essafi Ludmila Koulinitch, Anne Chaillot, Ibrahim Abdelhak, Andrée Colmant, Jean-Claude Ripault
collaborateur photo Patrick Wong
production Centre dramatique national de Tours – Théâtre Olympia
avec le soutien du dispositif Jeune Théâtre en Région Centre Val de Loire
Durée : X minutes

©Patrick Wong


SPECTACLE DE JACQUES VINCEY AVEC L’ENSEMBLE ARTISTIQUE DU T°

Grammaire des mammifères
8 > 18 mars 2023 au Monfort théâtre à Paris

Note d’intention de Jacques Vincey
Grammaire des mammifères est une pièce chorale qui explose les codes de représentation. Un rituel dionysiaque, joyeux et impudent, qui met à nu les personnages que nous composons sur le « grand théâtre du monde ». Une bombe à fragmentation qui pulvérise nos conditionnements sociaux, affectifs, sexuels… Un exorcisme verbal, jubilatoire et sauvage.
Les mots de William Pellier traquent la conscience sous le masque, révèlent la viande sous la peau. Libido et pulsions primaires composent un kaléidoscope de situations et d’éclats de vie qui se combinent dans une logique aléatoire et vertigineuse. La parole précipite les interprètes dans une frénésie impossible à circonscrire dans les règles cohérentes d’une grammaire commune. Les comportements des mammifères de cette comédie humaine sont déterminés par des principes qui leur échappent. La prolifération des histoires individuelles saborde la construction d’un récit commun au profit d’une révélation de notre humanité à cru.
Grammaire des mammifères est un manifeste théâtral, sans dogmatisme ni visée morale. Le texte est un matériau brut, écrit pour être dit, proféré. C’est une machine à jouer où la parole circule comme sur un terrain de foot : s’adapter et réagir dans l’instant oblige les « joueurs » à combiner instinct et virtuosité, maîtrise et lâcher prise. La personne transparait régulièrement sous le personnage pour injecter des bribes de sa « vraie » vie dans les fictions qui s’élaborent provisoirement, puis s’évanouissent. Le cadre est précis mais l’improvisation constante. Le texte est un paysage qui ne se révèle que lorsqu’on s’y aventure corps et âme, dans la puissance et la fragilité de l’instant présent. Pas de clés, de codes, de méthode : il faut inventer ses propres outils pour s’approprier cette écriture.
Ce spectacle m’entraine sur un terrain inconnu, dangereux et excitant. Je m’y aventure avec les huit jeunes comédien.ne.s de la troupe de l’Ensemble artistique du T°. Nous empoignerons cette matière théâtrale qui prend racine dans les modes de représentation du XXéme siècle pour les mettre en crise à l’orée du XXIéme. Nous combinerons l’insolence des premiers gestes à la force de l’expérience. La structure interne de ce texte-partition sera soutenue par son organisation plastique, chorégraphique et musicale. Thomas Lebrun* et Vanasay Khamphommala* m’aideront à révéler les lignes de forces souterraines de cette grammaire à laquelle les acteurs-mammifères viendront se frotter comme aux barreaux d’une cage à faire éclater.

* Thomas Lebrun est chorégraphe et directeur du CCN de Tours

* Vanasay Khamphommala est dramaturge, metteur en scène et performeur. Il est également chanteuse.

Dossier de presse

Distribution/Production
Texte William Pellier
Mise en scène Jacques Vincey
En complicité avec Vanasay Khamphommala, dramaturge et chanteuse
Chorégraphe Thomas Lebrun
Avec 8 comédien.ne.s de l’ensemble artistique du T° Garance Degos, Tamara Lipszyc, Hugo Kuchel… distribution en cours
Scénographie Mathieu Lorry-Dupuy
Création lumières Diane Guérin
Création sonore Alexandre Meyer et Frédéric Minière
Création costumes Céline Perrigon
Assistanat mise en scène Blanche Adilon Lonardoni
Production Centre dramatique national de Tours – Théâtre Olympia
Avec la participation du dispositif Jeune Théâtre en Région Centre-Val de Loire
Coproduction CCNT – Centre Chorégraphique National de Tours, recherche de partenaires en cours
Durée : 2h

  

©Christophe Raynaud de Lage


WET° 7 – FESTIVAL DE LA JEUNE CRÉATION THÉÂTRALE

24 > 26 mars à Tours
Programmation disponible en février 2023 ici